Stève Stievenart alias “STEVE LE PHOQUE” met ses exploits sportifs au service de la lutte contre la pollution des océans par le plastique
Comment des accidents de la vie ont poussé un homme à se surpasser pour sensibiliser le public à la pollution plastique ? Comment la réalisation d’un rêve d’enfant a transformé un citoyen en défenseur des océans ? Opportunités, travail et volonté de fer ! CQFD.
Delphine Marteau pour Plastic Ethics
Du rêve d’enfant à l’engagement d’une vie
Bien enfoui dans un coin de sa tête, son rêve de traverser la Manche à la nage a refait surface à l’approche de la quarantaine. Steve Stievenart, alors séparé de sa femme et de ses enfants, se retrouve au pied du mur et se lance à corps perdu dans la nage en eau libre ; après des années d’entrainements et d’exploits, il en devient un expert.
Mais Steve n’a pas atteint ce niveau par hasard. Pour endurer des heures de nage dans une eau à moins de 15°, il s’est astreint une discipline de fer : entrainements quotidiens, de jour comme de nuit, habillé d’un simple maillot de bain, d’un bonnet et d’une paire de lunettes, tenue de rigueur pour la nage en eau libre.
Il a également adopté l’alimentation des animaux marins, à base de poissons gras, lui procurant « un carburant et un isolant » très utiles pour les longues traversées en mer. Sous la surveillance de médecins, ce régime lui a fait prendre 47 kilos en 4 ans, lui permettant d’acquérir l’endurance du phoque et sa résistance à l’eau froide. Son alimentation et sa nouvelle physionomie lui ont valu le surnom de Stève le Phoque, donné par ses collègues anglais avec qui il s’entraine régulièrement.
En matière de défis sportifs, Stève le Phoque n’en est pas à son coup d’essai : après avoir traversé deux fois la Manche à la nage, il a été le premier français à réaliser le « two way » (aller/retour) en 2020, parcourant 130 kilomètres en 35 heures. Un exploit qui fait désormais de lui une des références de la nage en eau libre.
Des exploits sportifs au service de la planète
Mais Stève ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. A 43 ans, il s’est fixé un nouveau challenge et repoussera, une fois de plus, ses limites en traversant le Lac Baïkal en juillet 2021. Il y représentera la France dans un relai de 120 km.
Au cours de ses traversées semées d’embuches, il a pu mesurer l’ampleur de la pollution marine et les effets dévastateurs du plastique sur les océans. C’est grâce à la mer que Steve a refait surface et c’est donc à elle qu’il a décidé de dédier ses exploits.
Création de la fondation Stop Plastic Pollution
Chaque année, 220 millions de tonnes de plastique sont produits dans le monde, 6,5 millions de déchets sont déversés dans les océans et 1,5 millions d'oiseaux et de mammifères marins meurent d'ingestion plastique*. Un constat alarmant qui a poussé l’amoureux des mers à réagir.
Afin de donner un écho à ses engagements, Stève a créé la fondation Stop Plastic Pollution, dédiée à la sensibilisation et à la lutte contre la pollution marine à travers des actions visant le grand public, et en particulier les jeunes générations. Mettre en lumière les effets dévastateurs du plastique sur l’équilibre marin nécessite de l’information, de la pédagogie et… des exploits pour marquer les esprits et faire passer des messages forts.
Même s’il n’est pas si simple de peser sur le changement des usages et la présence du plastique dans nos vies, la lutte contre la pollution des océans a trouvé un ambassadeur de poids. Longue vie à Stève le Phoque et à sa fondation !
Pour en savoir plus sur la fondation Stop Plastic Pollution : https://www.stop-plastic-pollution.org/
* Stop plastic pollution Foundation